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De nombreux artistes se sont déjà produits à SAINT-GERMAIN LAVAL

Dans ce blog, vous trouverez:
- en EDITO, notre démarche
- des infos sur les lieux dans lesquels se déroulent les spectacles
- un plan pour venir à SAINT-GERMAIN-LAVAL

vendredi 22 février 2013

LE MOT DE ZONE LIBRE 2013

A l'heure où nous écrivons ces lignes, l'association ZONE LIBRE s'apprête, par la force des choses, à prendre un nouveau tournant.
Il a semblé à l'ensemble des membres de l'association que nous avions le devoir de vous en informer.



Nous avons, ces dernières années, davantage axé notre programmation sur des soirées théâtrales. L'humour (Duquesnoit, Chraz) ou la chanson (Hervé Lapalud), voire la chanson humoristique (L'espoir William, Gérard Morel) n'ont certes pas été écartés mais nous avions fait le choix de principalement privilégier des pièces de théâtre.
C'était un choix d'autant plus exigeant que, dans le même temps, la plupart des scènes professionnelles régionales consacraient une part plus importante à la chanson française (Les pénitents à Montbrison) ou à la musique (théâtre de Roanne), sans doute plus « porteuses » en terme de fréquentation.

Pour autant, le théâtre, dans sa grande diversité, nous aura permis, plus que tout autre genre, de mieux affirmer notre démarche, qu'il s'agisse de retrouver dans le passé proche ou lointain des situations ou des personnages qui interpellent notre présent (« Jeanne de Castille », « L'homme semence », « Isadora D. »..), de découvrir et faire découvrir des sensibilités particulières pour aborder aujourd'hui le monde complexe qui nous entoure (« Le jour des corneilles », « Déviation », « Je suis un Prophète », « Le sas »,...), de modestement permettre qu'affleure, par le biais de prestations d'artistes de grande qualité, un peu de cette humanité que manageurs et financiers s'ingénient si souvent à nous confisquer.


Et, malgré l'inconfort de certaines représentations – parfois on entendait mal ou il fallait se contorsionner pour voir les acteurs -, vous avez toujours répondu présent!

Un beau succès que nous devons d'abord aux artistes que nous avons accueillis et qui ont tous été partie prenante de notre démarche en acceptant des conditions financières et techniques très en deçà de ce dont ils disposent habituellement.

Alors, direz-vous, où est le problème?

C'est, vous l'aurez compris, avant tout d'une question de trésorerie dont il s'agit.

Il nous faut en effet remonter à l'automne 2011 pour trouver un spectacle dont les entrées aient intégralement payé le cachet (« Déviation » de Mouloud et Corinne Belaïdi). Malgré une fréquentation en hausse et, encore une fois, les efforts importants des compagnies, tous les spectacles programmés depuis se sont avérés plus ou moins déficitaires.

Ils le sont en général approximativement des montants des droits qu'il convient d'acquitter auprès d'organismes de recouvrement (SACEM, SACD) qui n'établissent aucune distinction qui puisse nous être favorable entre les modes d'organisation des programmateurs. Ces droits qui s'échelonnent de 120 à 150€ par spectacle sont calculés sur la base du cachet des artistes si le spectacle est déficitaire, sur celle des recettes encaissées si ce n'est pas le cas (!). Ce mode de calcul rend quasiment à lui seul impossible tout inversion de tendance au déficit! D'autant que le prix des places intervenant également dans le mode de calcul, il devient inenvisageable de l'augmenter, même très faiblement, pour ajuster les recettes. Celles-ci iraient alors directement de votre poche aux caisses des organismes en question!

Ainsi, pour couvrir les frais liés aux spectacles, n'avons-nous pas d'autre solution que d'arriver à rassembler, lors de chaque soirée, de 15 à 20 personnes supplémentaires notamment en améliorant les moyens techniques et les conditions d'accueil et de confort du public. C'est par exemple ce que nous avons essayé de faire en acquérant des projecteurs dont la moitié a été payée par des membres de l'association. Mais, nous en sommes bien conscients, c'est encore très insuffisant!

Reste alors la récurrente question des subventions. Nous avons décidé, depuis le début de Zone Libre, de ne pas en solliciter et n'envisageons pas de revenir sur ce principe. Ce positionnement se veut le garant de notre indépendance vis à vis de toutes les structures qui aujourd'hui financent bon nombre d'associations culturelles (conseils régionaux, conseils généraux, communautés de communes). Ces structures, en contrepartie de leur aide financière, intègrent alors le programme de l'association subventionnée dans une plus large programmation dont le seul dénominateur commun repose sur l'institution qui les finance. Elles imposent également, dans le cadre de comités de pilotage, une « obligation de résultats » en terme de progression rapide (en 3 ans) du nombre de spectateurs qui peut parfois conduire à ne pas programmer certains spectacles plus exigeants ou moins accrocheurs pour un large public.

Pour toutes ces raisons, nous avons donc privilégié une démarche plus « militante » de terrain, faite de nombreux contacts avec des artistes qui partagent nos préoccupations, de rencontres toujours renouvelées avec un public fidèle dont le nombre ne croît qu'en fonction de la qualité de la programmation.

Dans ce cadre, la municipalité de St Germain nous a apporté un discret mais indéfectible soutien par le prêt gratuit de la salle de la Madeleine et même quelques aides matérielles ponctuelles (installation d'une scène, prêt de décors) dont nous lui sommes reconnaissants.

Cependant, malgré les efforts des uns et des autres, les membres de l'association (une petite dizaine de personnes qui paient déjà systématiquement leur place) ont dû s'employer jusque là à combler ce manque à gagner qui s'élève en moyenne à 700€ par saison.

L'exercice atteint aujourd'hui ses limites, certains membres ne sont plus en capacité de faire un tel effort et tous sont découragés par cet état de fait.

C'est pourquoi nous avons pris à regret la décision d'arrêter notre programmation à l'issue du dernier spectacle de notre saison annuelle qui se déroulera le samedi 13 avril.
L'association ZONE LIBRE ne sera pour autant pas dissoute dans l'espoir qu'il soit encore possible d'organiser un ou deux spectacles à l'avenir et de vous retrouver nombreux à cette occasion.

L'équipe de ZONE LIBRE